“Manque d’imagination et d’idées ». Voilà ce qui est écrit sur la lettre de licenciement d’un ancien de la Croix Rouge.
Après la Première Guerre mondiale, la Croix Rouge américaine envoie des jeunes en France.
Parmi eux, un conducteur d’ambulance est assigné à Paris.
Dans sa route depuis Le Havre, il tombe en panne. Au milieu de nulle part, il trouve un gardien des chemins de fer pour l’héberger.
Ce nulle part deviendra plus tard la ville de Marne la Vallée et le jeune homme deviendra Walt Disney.
En 1992, le parc d’attraction Disneyland sera construit à Marne la Vallée
Hormis cette panne, d’autres galères joncheront la vie de Walt.
Battu par son père, il refuse de travailler à ses côtés, crée sa première société, et fait faillite très vite.
Puis il sera renvoyé de son travail de dessinateur pour manque d’imagination.
Même après la reconnaissance de son talent, il doit tout reprendre à zéro quand il préfère laisser ses marques à Universal Pictures plutôt que d’accepter l’injustice d’une baisse de revenus.
Je ne vous raconte pas cette histoire car elle est unique. C’est plutôt l’inverse qui est vrai.
Soyez-en sûrs, tous ceux qui ont réussi ont fait face à des difficultés, et continuent à le faire.
En réalité, Dieu nous annonce la couleur dès le départ dans la Torah.
C’est comme si Dieu disait: “ L’échec[1]Voir Bereshit 6 ;6 et comparer avec Bamidbar 23 ;19. fait intimement partie de la création du monde. Sache-le dès le début : tu vas échouer. Et tu sais quoi ? Ce n’est pas grave. Parce que la vie est ainsi faite d’échecs et de succès, de bas et de hauts. Il n’y a pas d’autres chemins que celui-ci. Il faut reconstruire sans arrêt de là où tu es tombé. Moi-même, dans ma création, au début, j’ai échoué et j’ai recommencé.”
Le Talmud affirme qu’on ne peut comprendre vraiment des paroles de Torah que si on s’y est trompé (Guittine 43 et Rashi). Comprenez bien, c’est la seule manière. Il faut rater pour faire exister. L’unique route, c’est de se tromper et de trébucher. De faire les choses mal et ensuite d’y arriver. La difficulté est universelle, ne croyons pas qu’il y a un chemin plus simple ou n’imaginons pas que nos échecs entacheront notre futur succès. Non, il y a ce qu’on fait de bien et ce qu’on fait de moins bien, et c’est très bien ainsi.
Finalement, le secret de la réussite n’est pas d’éviter l’échec, mais d’apprendre à vivre avec, ne pas être déboussolé même si on devait tout recommencer, quand bien même devrait-on provoquer un déluge.
Références
↑1 | Voir Bereshit 6 ;6 et comparer avec Bamidbar 23 ;19. |
---|