Myriam est un personnage biblique, fille de Yoheved et Amram, et sœur aînée de Moïse et Aaron, faisant partie de la tribu de Lévy, est considérée comme l’une des sept femmes prophétesses du peuple juif.
Que cache se prénom ? מרים dans les lettres , on trouve le mot מר
qui veut dire amertume, comme était la vie en Égypte pour les hébreux à son époque.
On peut y trouver aussi un sens plus positif car avec les mêmes lettres on peut écrire le verbe mérim מרים, qui signifie ’’encourager, relever.’’
Ce personnage biblique est, selon le Midrash, celle qui a su faire la paix dans la maison de ses parents et c’est grâce à elle que Moshé a pu arriver dans ce monde. Le midrash raconte que Amram, son père, ayant pris connaissance du décret du pharaon de tuer tous les nouveaux nés garçons des hébreux, avait décidé de s’éloigner de sa femme pour ne plus engendrer. Myriam a osé, du haut de son jeune âge, lui faire prendre conscience que son attitude n’empêchait pas seulement de mettre au monde des âmes masculines mais aussi féminines et que cette décision était encore plus cruelle que le décret du pharaon. Son père a alors reconnu son erreur et grâce à la clairvoyance et au courage de Myriam, Moïse est venu au monde et deviendra le libérateur du peuple juif.
Mais sa bienveillance envers ce bébé ne s’arrête pas là, Elle a veillé sur lui, l’a déposé dans un panier sur le fleuve, jusqu’à ce que la fille du Pharaon ne le trouve et le sauve. Plus tard, quand la mère adoptive cherchera une nourrice pour nourrir ce bébé sauvé des eaux, Myriam proposera Yoheved. C’est ainsi que la mère biologique de l’enfant a pu nourrir son fils et le voir grandir.
Mais la grandeur et les actes de Myriam ne s’arrêtent pas là . Lors de la traversée de la mer rouge, Myriam pour encourager les femmes à avancer dans la mer a pris son tambourin pour en jouer et chanter. Jusqu’à aujourd’hui, le tambourin que l’on agite en rythme en hébreu s’appelle le ’’Tof Myriam’’, le tambourin de Myriam.
Le prénom de Myriam est donc un prénom avec une double résonance, comme on le voit dans sa racine; Celle de l’amertume mais aussi celle de transformer des moments d’amertume en réconciliation, en encouragements en chant et en danse.