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Promenade littéraire à Jérusalem

En cette journée particulière qui célèbre Jérusalem, nous vous proposons une promenade littéraire à travers les œuvres de certains des grands auteurs israéliens que la ville a inspirés et qui y ont vécu. Nous espérons que ces choix (non exhaustifs) vous inciteront à ouvrir à nouveau leurs pages et à y sentir battre le cœur de Jérusalem.
Promenade littéraire à Jérusalem

YEHUDA AMICHAÏ

YEHUDA AMICHAÏ 

Jérusalem 1985
Vœux sertis dans les fentes du Mur des Lamentations
Billets froissés, collés.
Et en face un mot glissé sous une vieille porte de fer
À moitié cachée par un buisson de jasmin :
« Je n’ai pas pu venir,
J’espère que tu comprendras ».

Né Ludwig Pfeuffer en 1924, à Würzburg, en Allemagne, Yehuda Amichaï grandit dans une famille religieuse qui émigre en Israël en 1935 et s’établit à Jérusalem. Jeune homme, il sert dans la légion juive de l’Armée britannique pendant la Seconde Guerre Mondiale. Enrôlé dans le Palmach (l’armée de libération juive), il combat durant la guerre d’indépendance en 1948 et la campagne du Sinaï. Mais le soldat possédait une âme de poète, il étudie la littérature et la Bible puis devient professeur. La génération des poètes à laquelle appartenait Amichaï remet en question les thèmes et les formes chers à la génération des poètes précédents. Il prend la tête de la révolution poétique apparue sur la scène des lettres israéliennes vers 1950. L’hébreu demeure la langue de cœur, mais l’aspiration est de désacraliser cette langue en allant vers la langue populaire. « La poésie est un fil rouge tendu depuis les temps bibliques jusqu’à maintenant » disait-il.

Viscéralement attaché à Jérusalem, la « Venise de Dieu » est au cœur de la poésie de Yehuda Amichaï. Son amour culmine dans un magnifique recueil intitulé Poèmes de Jérusalem, écrits des années ‘50 aux années ’80, paru en 1991 en français et en hébreu, dans la traduction de Michel Eckhard Elial pour les éditions de l’Éclat.

AMOS OZ

Amos OZ

Jérusalem est intimement chevillée à l’âme et à l’œuvre d’Amos Oz (1939-2018). Il a entretenu avec la ville une véritable Histoire d’amour et de ténèbres et lui a consacré dans ce récit autobiographique (Gallimard, 2004) les plus belles pages de la littérature hébraïque contemporaine. De Mon Michaël (1968), roman des origines à Judas, son roman testament (Gallimard, 2016), Amos Oz suit à travers les rues, les quartiers, les portraits des habitants de la ville, qu’ils soient célèbres ou pas, son chemin d’écriture. Même si sa vie au kibboutz a également profondément inspiré ses romans, transformé son identité par un changement de nom, l’écrivain Oz n’a jamais lâché la main du petit Amos Klausner, né en 1939 dans le quartier de Kerem Avraham. Dans son autobiographie, il consacre de nombreux chapitres à l’évocation du riche monde littéraire qui l’a façonné enfant, en particulier entre son grand-oncle Yosef Klausner, rédacteur en chef de l’Encyclopedia Hebraica, Professeur de littérature hébraïque à l’Université de Jérusalem et l’écrivain S.Y. Agnon, dont les maisons se faisaient face.

Amos Oz rapporte avec un humour caustique les relations épouvantables entre les deux hommes : « Une froideur polie, mais venant de l’Arctique, tombait momentanément sur la petite route si les deux hommes venaient à se croiser… »

Il rend hommage au Prix Nobel en donnant la mesure de son impact sur la genèse de sa création : « Pendant des années, je me suis efforcé de ne plus vivre dans l’ombre d’Agnon, de m’affranchir de son ascendant (…). J’ai eu beau faire, les leçons d’Agnon se retrouvent évidemment dans mes livres. ». Mais quel bel hommage aussi à ce grand-oncle Yosef Klausner, auteur d’un ouvrage consacré à Jésus publié en 1921 et qui fit scandale à l’époque, que de l’avoir réincarné dans son dernier roman, Judas, en la personne de Shmuel Asch, le protagoniste.

Comme personne, Amos Oz fait de Jérusalem un paysage littéraire vivant comme un personnage.

ZERUYA SHALEV

ZERUYA SHALEV

Figure lumineuse de la littérature israélienne, Zeruya Shalev a vécu 40 ans à Rehavia, un quartier résidentiel de la ville. Elle a construit une œuvre intense, entamée avec un triptyque sur le couple Vie amoureuse, Mari et Femme et Thèra (Gallimard, 2000, 2002, 2007), poursuivie avec le splendide Ce qui reste de nos vies  (Gallimard, prix Femina étranger 2014) et plus récemment Douleur, un roman qui pourrait constituer un volet supplémentaire de sa trilogie. Le 29 janvier 2004, à Jérusalem, Zeruya Shalev a été blessée dans l’explosion d’un bus – l’attentat a fait onze morts. Elle a passé six mois au lit, incapable de marcher ou d’écrire ; quand elle a retrouvé ses forces et sa « foi en la littérature », elle a décidé que cet événement ne devait rien changer à sa ligne de conduite, et a repris l’écriture de Thèra là où elle l’avait laissée. Presque à son insu, 13 ans plus tard, cet attentat s’impose à l’auteure dans son roman Douleur. Sans jamais le décrire de façon précise, elle donne la mesure de l’implosion que cet événement a déclenché dans l’intimité de la cellule familiale de son héroïne.

BATYA GOUR

BATYA GOUR  Batya Gour, née à Tel Aviv en 1947 de parents survivants de la Shoah, a été longtemps professeur de littérature à l’Université de Jérusalem et critique littéraire. Ce n’est que tardivement, à l’approche de la quarantaine, qu’elle se mit à l’écriture, donnant naissance au personnage du flic de Michaël Ohayon dans Le Meurtre du samedi matin, premier roman, paru en 1988 en Israël (Fayard, 1993) couronné d’un succès immédiat. Avec elle, le genre policier conquiert sa place dans la littérature israélienne. Le choix de son personnage fétiche, enfant pauvre d’une famille d’émigrés marocains devenu Directeur des Affaires criminelles à Jérusalem, constitue également une première.

Batya Gour révèle son attachement à la ville dans un essai paru en 2000, Jérusalem, une leçon d’humilité (Gallimard), en l’abordant par des chemins de traverse. Elle a raconté « sa » Jérusalem : une première rencontre avec la ville lors d’une excursion scolaire, qui lui fait découvrir une cité divisée qui n’a rien à voir avec la Jérusalem céleste de son imagination ; ses années d’apprentissage et d’apprivoisement de la particularité de Jérusalem ; le bonheur et la difficulté d’y vivre, son quotidien, ses quartiers, ses rues, son ciel, ses gens ; son histoire aussi, évidemment, car à Jérusalem plus qu’ailleurs, il est impossible d’échapper au poids du passé. Ni historienne ni militante, c’est en romancière qu’elle a livré un portrait iconoclaste et controversé, attachant et humain.

Batya Gour, décédée en 2005, a vécu les sept dernières années de sa vie rue Emek Refaïm, auprès de son deuxième mari, Ariel Hirschfeld, également professeur de littérature à l’Université hébraïque de Jérusalem. En hommage, il a ouvert juste au seuil de leur maison un petit jardin où coule une très ancienne fontaine et accessible au public.

YITZHAK NAVON

YITZHAK NAVON De Nahlaot au shouk Mahane Yehuda : deux quartiers grands comme un mouchoir de poche se font face, de part et d’autre de la rue Agripas : Nahlaot, la spiritualité et le silence recueilli des lieux de prière, Mahane Yehuda, le shouk animé, bruyant, tout en odeurs, saveurs, couleurs. Érigé à l’époque ottomane à la fin du 19ème siècle, grâce au philanthrope anglais Sir Moses Montefiori soucieux de désenclaver la Vieille Ville, Nahlaot comptait deux secteurs distincts : Mazkeret Moshe regroupant différentes communautés ashkénazes et Ohel Moshe celles des Juifs sépharades. Dans cette partie naquit, au 11 rue Gilboa, Yitzhak Navon futur Président de l’Etat d’Israël (1978-1983), descendant de Juifs espagnols ayant gagné la Turquie au moment de l’expulsion de 1492, puis Jérusalem dès 1670 et du côté maternel, de Juifs marocains établis depuis 3 siècles dans la ville sainte. Son enfance passée au « Gan HaTut », « le jardin de la fraise » à Nahlaot a inspiré ses écrits. Des contes, mais surtout une pièce de théâtre musicale très populaire Bustan Sfaradi, Le verger sépharade, jouée au théâtre Habima de Tel Aviv, en 1970. Récemment, « Gan HaTut », son terrain de jeu, a été renommé « Gan Bustan Sfaradi ».

LA FAMILLE BANAI

Famille Banai

Autre famille célèbre, originaire d’Iran, vivait du côté du shouk Mahane Yehuda . Le patriarche, Meir Eliahu Bana (devenu Banaï) possédait une échoppe de fruits et légumes au « 1 rehov Ha’agas », « 1, rue de la poire ». Il eut 5 fils parmi lesquels le dramaturge Yossi Banaï, le juge, Itzhak Banaï. Chacun de ses fils a engendré à son tour des acteurs, des compositeurs, chanteurs et musiciens, sur trois générations. Ehud Banaï, fils de Yaakov, a composé une magnifique chanson sur ce berceau familial au 1 rue de la poire : « Au-dessus de l’étalage de légumes, la maison est vide à présent. Et nus sont les murs. Mais imprégnés sont-ils de souvenirs de fêtes. D’odeurs de jasmin. Et de vieilles mélodies d’un repas convivial. Rue de la poire, 1. A côté des crochets à poulets, les vieux livres sacrés, sur les étagères jaunissaient (…) »

DAVID GROSSMAN

DAVID GROSSMAN 

David Grossman est né à Beit Hakerem, un quartier de Jérusalem qui a servi de décor aux héros de ses premiers romans : David, 12 ans dans Duel à Jérusalem (1982), Momik, 9 ans dans Voir ci-dessous : Amour (1986) ou encore Aharon, à la veille de sa bar-mitzva dans Le livre de la grammaire intérieure (1991). Le lieu de l’enfance partagée en quelque sorte. Adulte, David Grossman a vécu de longues années à Talpiot, décidément le pôle magnétique littéraire de Jérusalem, avant de s’établir à Mevaseret Tsion, située sur une colline aux portes de la capitale. Dans Quelqu’un avec qui courir (2003), roman pour la jeunesse mais pas seulement, David Grossman centre son action au cœur de Jérusalem, le fameux « meshulash », le triangle, où les jeunes gens à la rue sont la proie des dealers. Enfin, Ora, l’exceptionnelle héroïne de La femme fuyant l’annonce (2011) revit les plus belles années de sa vie dans la maison de son cœur à Ein Karem. Comme pour Amos Oz, Jérusalem est pour David Grossman l’écrin dans lequel l’écriture a jailli.

DAVID SHAHAR

DAVID SHAHARRomancier et nouvelliste, David Shahar, est né à Jérusalem en 1926, au sein d’une famille établie en Israël depuis cinq générations. Ses ancêtres s’étaient installés à Jérusalem au début du XIX e siècle, venant, de Russie, côté maternel, de Hongrie côté paternel, mais pour ces derniers, une tradition familiale les faisait descendre de Juifs ayant fui l’Espagne au XVI e siècle. Son enfance s’écoule à Mea Shearim, le quartier le plus religieux de la ville, mais il est scolarisé dans une école laïque de la nouvelle ville. Là, dans le milieu cosmopolite de la Jérusalem sous mandat britannique, se côtoient, sur fond de tensions et d’antagonismes sous-jacents, les communautés ethniques et religieuses les plus diverses. Cette complexité de la vie quotidienne à Jérusalem va fortement influencer son œuvre par la suite.

C’est durant un séjour de deux ans à Paris (1963-1965) que commencent à germer dans  son esprit les thèmes de l’œuvre monumentale de sa vie, Le Palais des vases brisés dont le premier volume, Un été rue des Prophètes paraît en 1974 (chez Gallimard en 1978). Jérusalem – ses murs, ses tours, ses ruelles, son monde bigarré, ses amours et ses drames –, dont il brosse un tableau à la fois physique et moral, est au centre de sa création. Le point de départ en est le jour fatidique de l’été de 1936 où éclatent les premières graves émeutes arabes à Jérusalem. La politique, « ce cancer du monde moderne », fait alors irruption dans le cercle des amis de Gabriel Louria – le héros principal –, petit groupe varié, pittoresque et chaleureux, à l’image de la ville elle-même et comme elle, irrémédiablement ébranlé. Mais l’écrivain va s’ouvrir à d’autres paysages, à d’autres personnages, à d’autres interrogations. Dès lors, la France, Paris et la Bretagne mêlent leurs motifs à ceux de Jérusalem comme une sorte de contrepoint. Le titre général de l’œuvre, Le Palais des vases brisés, fait allusion à une notion de la Kabbale formulée par Isaac Louria au XVI e siècle. Dieu, pour donner vie au monde créé, lui aurait envoyé un unique « rayon de lumière », lequel, trop fort, aurait brisé les « vases » contenant la matière, laissant s’y mêler des parcelles de lumière divine. Et c’est à l’homme, à l’artiste en tout premier lieu, qu’il incombe de recréer l’unité et l’harmonie.

La consécration de David Shahar en France, justement comparé à « un Proust oriental », est étroitement liée à l’œuvre de sa traductrice, Madeleine Neige, et(qui) a été récompensée par l’attribution du Prix Médicis étranger, en 1981, pour Le jour de la comtesse, le troisième volume. Il a été fait commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres en 1986. En Israël, David Shahar a reçu également de très nombreuses distinctions : en 1969 puis en 1978 le prix de la Création littéraire, en 1973 le prix Agnon de la ville de Jérusalem, enfin en 1984, le non moins prestigieux prix Bialik. Il s’est éteint à Paris en 1997.

Une œuvre à (re)découvrir.

SHAY AGNON

SHAY AGNON« La langue sacrée n’a pas dit son dernier mot » estimait Shmuel Yossef Agnon, dont l’œuvre immense lui a valu de recevoir le seul Prix Nobel de Littérature attribué à un écrivain israélien. Dans son discours prononcé le 10 décembre 1966 à Stockholm, il exprima la profondeur de son attachement à Jérusalem par ces mots : « Laissez-moi vous dire qui je suis. Je suis né dans une petite ville de l’exil, due à la catastrophe de la destruction de Jérusalem qui nous dispersa tous. Mais à chaque instant je savais, je sentais que j’étais né à Jérusalem et que j’étais prêtre dans mes rêves. C’est à cause de Jérusalem que je suis capable d’écrire avec la plume que Dieu a mise entre mes mains. »

Sa longue silhouette arpentant le quartier de Talpiot était familière à ses habitants. Le shabbat, il distribuait volontiers des bonbons aux enfants. La rue où il avait fait bâtir sa maison, dans le style moderniste, était fermée à la circulation par cet écriteau « Interdiction d’entrer à tout véhicule, écrivain au travail » !.

Nous retrouvons Agnon à travers le documentaire unique réalisé par le regretté Micha Shagrir en 1966. Grâce à l’aimable autorisation de la Micha Shagrir Collection, créée par Ruth Diskin et dirigée par Benjamin Freidenberg, vous pouvez découvrir de rares images d’archives de l’écrivain (version française – N&B – 12’30).

https://vimeo.com/415448464

Le réalisateur Micha Shagrir (1937-2015) était également une personnalité phare de Jérusalem. Son héritage cinématographique, très riche, est accessible sur le site :

www.shagrircollection.com.

Une section est consacrée à sa présence à Jérusalem.

L’évocation de la Jérusalem de Shay Agnon ne serait pas complète sans mentionner le célèbre café littéraire Tmol Shilshom (D’hier et d’avant-hier) d’après l’un de ses romans les plus célèbres. Cette institution, fondée par David Goldberg et l’écrivain David Ehrlich (zal), est bien connue des amateurs de littérature, pour son cadre intime et chaleureux dans une arrière-cour au cœur de la ville.

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