« Madre en Israel », ainsi l’appelaient en ladino ses fils. Refuge des exilés d’Espagne, Salonique fut pour des générations de Juifs sépharades, un havre de paix sans pareil. Véritable « Shtetl » en terre ottomane, la Jérusalem des Balkans accueillit dans son histoire des vagues successives de Juifs ibériques, d’Ashkénazes, et de Mizra’him, aux côtés des Romaniotes installés là depuis l’Antiquité, le tout formant, malgré leurs différences, une communauté florissante et inspirante. Un dossier nécessaire à l’occasion du 80e anniversaire de l’extermination des Juifs grecs par les nazis.