fbpx
Yedia, partager le savoir
Rechercher
Les plus populaires

L’âme du Klezmer : des rues du Shtetl au renouveau international

Voyage à travers le temps : les synagogues oubliées du Moyen-Orient

Le prénom Moïse ou la patience à l’épreuve

Figures du judaïsme en Andalousie islamique : De Maïmonide à ha’Nagid…

La puissance du choix selon Anne Frank

Michal et Athalia : L’amour, le pouvoir et la tragédie des Reines de Jérusalem

Le mois de Av : le juif à l’oreille cassée

Entre résilience et tragédie : 1000 Ans de présence juive en Ukraine

Les grandes écoles juives de France: Maïmonide et Ozar Ha Torah

Dis moi d’où vient ce mot ? Origine et apport de l’hébreu

Partager

La justice est le point d’équilibre du monde

La configuration spatiale du tribunal du Sanhédrin est l’exemple même de la sagesse du judaïsme. Les Juges se plaçaient en demi-cercle, et non pas alignés, ni sur une estrade comme on a l’habitude de les voir dans le monde non-juif. Quel est l’explication de cette mise en place ?
La justice et les juges

La configuration spatiale du tribunal du Sanhédrin est l’exemple même de la sagesse du judaïsme. Les Juges se plaçaient en demi-cercle, et non pas alignés, ni sur une estrade comme on a l’habitude de les voir dans le monde non-juif. Quel est l’explication de cette mise en place ?

L’organisation judiciaire, selon la loi juive, a un plan très précis avec des concepts fondamentaux aux sens très profonds.

Le Sanhédrin était l’assemblée législative traditionnelle d’Israël avec son tribunal suprême qui siégeait à Jérusalem.

La configuration spatiale du tribunal du Sanhédrin est l’exemple même de la sagesse du judaïsme.

Les Juges se plaçaient en demi-cercle,  et non pas alignés, ni sur une estrade comme on a l’habitude de les voir dans le monde non-juif.

Quelle est l’explication de cette mise en place ?

Les juges devaient pouvoir se regarder, lorsqu’ils donnaient leurs verdicts, devant absolument être confrontés au regard de l’autre.

Énoncer la loi juive, c’est la conjugaison de 3 éléments :

– le savoir : connaître la loi dans ses moindres détails

– être confronté au regard de l’autre

– discuter et argumenter en soutenant le regard de l’autre.

Il y a deux sortes de loi : celle qui aménage la réalité et la rationalise, même si cette réalité est perverse, et la loi de la Torah. Celle-ci dépasse la matière, elle est absolue. La lumière transcendante de D.ieu fracture et fracasse la matière. La part de D.ieu étant infinie et l’homme étant limité, pour que cela fonctionne et reste dans le domaine du raisonnable, il faut y ajouter la pluralité, en étudiant à deux, en Hevrouta. Il faut discuter et argumenter, pour que chacun dépasse les limites de sa conscience. Cette étude commune construit un pont entre les consciences dépassant la subjectivité pour arriver au point de luminosité objective.

Selon Rachi, un Juge ne peut pas se cacher derrière la loi, il doit être capable d’assumer moralement son savoir, de prendre sur lui, de condamner un être humain ou de l’innocenter, il doit pouvoir assumer le regard de l’autre, celui de son collègue, Juge également.

La loi juive part du principe qu’il n’y a pas de justice si l’inculpé n’est pas inclus dans la procédure.

Un demi-cercle permet de faire participer l’inculpé, les avocats, le procureur et les témoins, etc…

Il faut que toutes les discussions aient lieu en présence de l’accusé pour qu’il puisse prendre conscience durant le débat de l’importance de ses actes. Cette procédure a une valeur pédagogique qui peut alors entraîner une rédemption.

Sacralisation de la justice ?

Les Sages étaient assis devant le Sanhédrin, si un juge se sentait mal, il était immédiatement remplacé. Il y avait une chaîne de transmission du savoir où nul n’était irremplaçable.

Le peuple se tenait juste derrière les Juges.

La justice s’opérait en public, en présence du peuple, le tribunal était ouvert à tous. La justice n’était pas retranchée du peuple, elle faisait corps avec le peuple.

Un Juge ne peut être juge en Israël que s’il a été capable de sublimer, de sanctifier ses pulsions. Connaître le code de lois n’est pas suffisant, le juge doit être un homme sain. La loi, pour ne pas être institutionnalisée doit être l’instrument d’un être aux valeurs élevées, car il n’y a pas de loi sans sainteté. Il n’y a pas d’expression de la vérité sans sainteté. Le peuple juif peut vivre en présence du mal sans y succomber, sans avoir besoin de murs pour se protéger. Il résiste au mal, il le contre. Ce n’est que par la résistance que l’on devient plus fort.

La Torah propose une logique transcendante pour arracher l’homme à la malédiction de la matière et ainsi lui donner la possibilité de l’élection. Le rapport du peuple juif à la loi, à la révélation, est essentiel. L’homme juif va chercher la vie au cœur de la matière, il y trouve l’éternité de l’éclat divin, c’est le secret qui fait que la vie juive est si jubilatoire. Chaque moment de la vie juive devient un moment d’éternité, qui dépasse systématiquement la matière.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager

A découvrir également sur Yedia

Whatsapp Yedia

Ne manquez plus aucun contenu sur Yedia en rejoignant notre groupe Whatsapp. Une diffusion quotidienne.

Newsletter Yedia

Vous souhaitez recevoir la newsletter mensuelle de Yedia avec l’ensemble des articles, podcasts, et vidéos du site. Inscrivez-vous ici sans plus attendre.

Facebook Yedia

Ne manquez plus aucun contenu sur Yedia en rejoignant notre communauté Instagram.

Youtube Yedia

Ne manquez plus aucun contenu sur Yedia en rejoignant notre groupe Whatsapp. Une diffusion quotidienne.

Spotify Yedia

Retrouvez tous nos podcasts sur Spotify.  Il suffit de vous abonner à notre chaîne pour les écouter directement.

Yedia est un média dédié au Judaïsme, à sa culture, son patrimoine, et à son identité. Grâce aux contributions de ses auteurs et producteurs de contenus, issus de tous horizons, il se veut le témoin de sa richesse, et de sa diversité.

Art et culture, langue et écriture, société, histoire, sciences, lifestyle, judaïsme, sont les thématiques qui traversent Yedia.
Articles, podcasts, vidéos, sont disponibles sur la plateforme et permettent à tous à tout moment de pouvoir accéder au contenu.
Enfin Yedia se veut ancré dans l’époque dont il est issu, voire même dans le futur. Une partie des contenus sont consultables dans un metaverse accessible depuis le site Yedia.
Dans un monde dans lequel le savoir se dilue plus rapidement que l’ignorance, nous pensons que la connaissance est faite pour être partagée…au plus grand nombre, à tous, sans distinction.

Partager sans distinguer, et distinguer la connaissance de la croyance, afin de la faire comprendre, simplement et au plus grand nombre.
Sans partage, il n’y a pas de lumière.


Et ce qui n’est pas éclairé, reste dans l’obscurité.

Newsletter

Abonnez vous à la Newsletter de Yedia

Il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous.

Sans partage, il n’y a pas de lumière.
Et ce qui n’est pas éclairé, reste dans l’obscurité.

En savoir plus sur Yedia.org

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading