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Le Tsitsit, réceptacle de la lumière divine

Cette guerre ’’ épées de fer’’ est marquée par une motivation très forte des soldats de Tsahal qui, ensemble, religieux et non religieux , ont priés en commun, on chanté des psaumes et autres chants liturgiques pour renforcer le moral des troupes et souder les unités. On a également entendu les soldats réclamer à leurs familles, en plus des demandes habituelles de sous-vêtements, savon et lingettes, des livres de tehilim et des tsitsits que l’on s’est précipité d’acheter. Les ventes de ce vêtement religieux portés par les hommes à même le corps a connu un record national.
Le Tsitsit, réceptacle de la lumière divine

Quel est le sens  de cette Mitsva?

 Le Séfer Ha’Hinoukh nous l’explique de manière succincte : « Afin que nous nous rappelions en permanence des Mitsvot de l’Eter-nel ». Il semblerait que les Tsitsit jouent un rôle de rappel dans une dialectique quotidienne qui tendrait à nous faire glisser subrepticement de l’infini vers le fini… Cela induit que l’homme est sujet à l’oubli et que s’il fallait résumer son existence en quelques mots, il s’agirait d’une guerre contre l’oubli. 

Cela n’est pas sans rappeler la célèbre anecdote rapportée par Rabbénou Ba’hya Ibn Pakouda dans son livre ‘Hovot Halévavot où il est dit qu’un homme pieux rencontra un groupe de soldats qui rentraient de la guerre, heureux et satisfaits d’avoir triomphé de leurs ennemis. L’homme pieux leur dit en substance qu’ils avaient remporté la petite guerre mais que désormais la grande guerre les attendait. Surpris, ils lui demandèrent quel était le sens de ses propos. Il leur dit qu’il leur parlait de la guerre qui attend tout un chacun contre son penchant au mal. 

Si ce que nous appelons communément la guerre, n’est considéré par nos Sages que comme une petite guerre, alors de quelles forces divines faut-il disposer pour espérer triompher dans la grande guerre ! C’est à ce propos que nous éclaire à nouveau Rabbénou Ba’hya Ibn Pakouda dans son commentaire sur le livre Bamidbar 15 où il nous révèle que les quatre coins du Tsitsit sont une projection terrestre des quatre coins du Char céleste porté par les quatre créatures sacrées à faciès animal qui ont en tout 256 ailes. Concernant le Tsitsit, il possède aussi quatre coins qui comportent chacun huit fils et chaque fil lui-même est composé de huit fils minces, ce qui nous amène de manière non fortuite au total de 256. Cela signifie que lorsqu’un homme porte les Tsitsit, son âme est éclairée par la lumière sublime qui émane du Char céleste. 

Cet éclairage céleste dont bénéficie le porteur du Tsitsit n’est pas sans avoir de conséquence immédiate sur sa vie. le Midrach nous éclaire sur la nature des Tsitsit par une parabole : un jour, un homme était sur le pont d’un bateau et se pencha par-dessus la balustrade. N’y prenant garde, il tomba dans la mer. Le capitaine lui lança alors une corde épaisse pour le sauver en lui demandant de s’y accrocher bien fort. Le sens de cette parabole est le suivant : le passager sur le bateau qui tombe dans la mer symbolise le juif en proie aux remous de l’existence auquel Hachem jette une corde qui n’est autre que les Tsitsit ! Dans cette optique, les Tsitsit sont le témoignage de l’amour divin qui vient à notre secours dans les affres de la vie. Le Tsitsit est donc comme on l’a vu, à la fois un rappel des commandements, les Mitsvot, ce qu’on pourrait appeler un éveil d’en bas et un rappel, présent en permanence à notre côté, de l’amour divin qui ne se dément pas et qu’on peut définir comme un éveil d’en haut.

Le Choul’han Aroukh stipule qu’il est interdit de parcourir deux mètres sans Tsitsit. Rav Samuel, Roch Yéchiva de Kéter Chlomo, explique qu’il s’agit là d’une proximité avec Hachem sans précédent qui nous permettra un jour d’accéder à la sainteté, comme l’exprime le verset : « Vous deviendrez saints pour D-ieu ».

Le peuple juif aspire à la sainteté et le port du Tsitsit est l’expression la plus naturelle et la plus évidente de cette sainteté. Les soldats d’Israël qui portent aujourd’hui fièrement ces fils de lumière, comme le disait le Rav Arieh Kaplan, montrent au grand jour leur amour pour Hachem. En retour Hachem les protège. Le lieutenant-colonel Gaï Madar, le jour de Sim’hat Torah, se trouvait à Kiriat Gat et dès qu’il prit connaissance des évènements, se précipita sur les lieux de l’affrontement. Après avoir lutté avec beaucoup de courage contre les terroristes, il fut blessé aux jambes et s’affala au sol, au milieu de cadavres de terroristes. Peu après, les soldats israéliens arrivèrent et étaient sur le point de l’achever, le prenant pour un terroriste. Soudain un soldat cria : « Ne tirez pas, il a des Tsitsit ». C’est ainsi qu’il eut la vie sauve. 

Souhaitons que cet éveil extraordinaire qui se traduit notamment par le port des Tsitsit, protège les soldats d’Israël et leur permette de repousser l’obscurité et la violence. Puisse la lumière des Tsitsit éclairer notre peuple et le monde entier.       

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