Aleph est la première lettre de l’alphabet hébraïque, qui comporte 22 lettres, dont chacune constitue un idéogramme, un dessin symbolisant un ou plusieurs concepts.
En plus de l’aspect phonétique et graphique, chaque lettre possède une valeur numérique appelée Guématria. Aleph a pour valeur numérique le chiffre 1, celui de l’unité, de l’indivision, du Tout.
Les lettres hébraïques sont distinguées par différents paliers phonétiques articulatoires : de la gorge jusqu’aux lèvres. Le son est alors différent.
Le son aleph est un son guttural qui vient du point le plus profond de la gorge.
Pourtant, il ne se prononce pas lorsqu’il est dans un mot : il incarne le silence.
Aleph vient du mot « Eleph » qui, en cananéen, signifie taureau, animal dont on reconnaît la forme dans son écriture antique : une tête de bœuf avec ses cornes, symbole de puissance.
On peut voir l’évolution graphique de la lettre d’un point de vue scriptural en quatre étapes.
La lettre Aleph est composée de deux lettres Yod, l’une pointant vers le ciel, l’autre vers la terre, jointes entre elles par la lettre Vav.
La valeur numérique de ces trois lettres — 10 + 10 + 6 = 26 — est égale à celle du nom du divin.
Symbole de l’équilibre entre le spirituel et le matériel, le passé et l’avenir, le Aleph évoque le commencement, le début de la pensée, tout le potentiel de la création en voie de se déployer.
Aleph correspond à la lettre A de la plupart des alphabets anciens (phénicien, araméen, grec, latin) et actuels. Elle a donné le mot « alphabet ».
Selon la tradition juive (Midrach Raba 1- versets 18,31), c’est par la langue hébraïque que D.ieu a créé l’univers. Le Sefer Yetsirah — « le livre de la création » —, attribué au patriarche Abraham, relate la formation du monde au moyen des lettres de l’alphabet hébraïque et de leurs combinaisons.
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