Jérusalem, vieille ville, le Kotel…
Zoom sur un mur qui recueille tout au long de l’année larmes et prières, joies et supplications. L’homme y glisse entre ses pierres des petits bouts de papiers avec ses vœux, mais se glissent aussi entre elles, les racines de nombreuses variétés de plantes, plus de trente six selon les spécialistes, sept officiellement répertoriées : l’éphèdre , la Jusquiame dorée, la Podonosma, le Phagnalon rupestre, le Muflier, la Renouée, et la dernière qui se démarque des autres : le Câprier. En hébreu elle s’appelle Tsalaf, terme qui apparaît dans la Guemara, et dans la Michna elle est appelée capricine.
Le câprier commun est une espèce d’arbrisseau méditerranéen de la famille des Capparaceae. Extrêmement robuste, le Câprier pousse sans difficulté dans des sols pauvres et caillouteux ou entre les roches des vieux murs. Elle a de longues tiges et ses grandes fleurs, très odorantes, ont une durée de vie très brève. La fleur est blanche avec le petit câpre à l’intérieur.
Le Câprier est probablement la seule espèce arbustive capable d’offrir autant de qualités et d’usages : condiment en alimentation humaine, médecine traditionnelle, adaptation à la sécheresse, plante ornementale.
Résistant comme le peuple juif
Nos Sages comparent le peuple d’Israël au Câprier, résistant quoi qu’il arrive et qui parvient à survivre dans des conditions difficiles, malgré les épreuves et les tentatives de l’éradiquer de la surface de la terre. Le Câprier devient alors un des symboles du peuple juif dont les racines, même si elles sont coupées, repoussent encore plus fort.
Rabbi Chimon Ben Lakich a dit : « Il y a trois espèces effrontées et audacieuses : Israël parmi les nations, le chien parmi les animaux et un coq parmi les volailles… et certains disent le Câprier parmi les arbres » (Beitsa, 25b)
Miracle et prophétie
Des chercheurs israéliens ont remarqué que les Câpriers situés dans la zone du Kotel dédiée aux femmes, donnent depuis quelques années des fruits, ce serait la première fois depuis des siècles. Rabbi Moshé Raisher a écrit, il y a plus de 500 ans, dans son livre Les portes de Jérusalem,
« quand les fruits pousseront sur les pierres de la destruction, la rédemption commencera ».
Autre chose surprenante, en 2002, des taches d’humidité sont apparues sur les pierres du Kotel, près de plantes nommées, Ephedra campylopoda (en hébreu : Sharbitane), deuxième plante plus fréquente, après le Câprier sur le mur sacré. Un phénomène qui a suscité une vive réaction de la part des médias et du public, la question était sur toutes les lèvres :
« Comment se fait-il que le mur pleure ? ». Les scientifiques y ont répondu de manière cartésienne, en analysant la plante, ils ont conclu que du tronc courbé dégoulinait la sève sur les pierres du mur, ce qui expliquerait les traces d’humidité et la vision d’apparence mouillée, même pendant les mois d’été.